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Des Photos
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Photos de Marc P. et
Dominique I.
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Salut
Petit compte rendu de ma première
et sans doute dernière GLC
L'enduro du matin:
C'était un beau petit enduro avec
quelques passages techniques et également des parties roulantes
qui permettaient de respirer. J'ai eu pas mal de crampes aux mollets
et aux mains pendant la matinée. Je pense que c'est dû
au stress et au départ très matinal (7h00) : mon petit
déj n'était pas encore bien digéré.
Sinon j'ai été surpris par le niveau vraiment très
très médiocre de certains concurrents !! la GLC du
matin, ce n'est quand même pas le Trèfle Lozérien.
Le temps était super : un peu froid en partant de Limoges
mais pas de pluie, des conditions donc pas trop GLCiste!! Mais c'est
le climat que j'avais commandé au Père Noël ....;-)
alors j'étais heureux et il restait plus qu'à pointer
à l'heure et à ne pas faire d'erreur dans les quatre
super spéciales du parcours de sélection. La
première spéciale était une ligne de 5 min
(pour moi) que je n'avais pas eu le temps de repérer la veille.
J'ai donc assuré un maximum et je fais 86 (mon moins bon
chrono). Cette ligne n'était pas trop technique, sauf une
petite grimpette où il ne fallait pas se louper. La seconde
spéciale était une 100% banderolée dans un
beau pré de Bourganeuf . Je suis arrivé avec 20 minutes
d'avance à l'entrée de la spéciale et le CH3
était juste à la sortie de la spéciale. Mais
malheureusement il y avait un bouchon à l'entrée de
la spéciale (Pire qu'à la Rand ou qu'au Trèfle
!!!)… Je suis sorti de la spéciale avec mon meilleur
classement, soit 53ème mais malheureusement je traverse tout
le CH à fond pour pointer 10" après ma minute
de tolérance !!! LES MEGA BOOUULLLLLES. Là, mon assistance
me dit de me calmer mais c'est pas facile. Je suis alors reparti
comme un fou en me disant que c'était foutu et que j'avais
fais un « délit de sale gros numéro »
!! Quand je pense à tous ces Inter étrangers qui avaient
des numéros inférieurs à 100 sans posséder
le niveau Promotion français, je l'avais vraiment amer. En
effet, tous les étrangers participent obligatoirement avec
une licence Inter et je vous assure que ce ne sont pas que des Sala
ou Eriksson... J'arrive à la spéciale numéro
3 de St Junien et là c'est encore pire qu'à Bourganeuf
: imaginez un bouchon style périph parisien à 18Heures,
à l'entrée de la spéciale. Avec quelques gros
CONNARDS qui arrivent et doublent tout le monde. Style le 20x (il
se reconnaitra) qui a failli se faire exploser par le numéro
100 qui mesurait 2 mètres de haut et 1 de large. Je vous
assure que la GLC c'est les bouchons "les plus durs du monde"
!! Bon je ressors 56 de la spéciale et ensuite la liaison
se complique mais je ne me bloque jamais. Je suis donc arrivé
au CH 4 dans ma minute de tolérance malgré le bouchon.
Le dernier CH avant d'atteindre Peyrat était très
sympa et un peu plus sélectif, je suis donc arrivé
à la dernière spéciale de Peyrat sans bouchon
et avec 15 minutes d'avance. Je fais 66ème devant une
foule immense (quel plaisir) sauf que j'ai failli écraser
un spectateur qui a traversé juste devant ma roue !!. Ensuite
20 minutes de mécanique : je change la roue arrière
et j'installe ma lumière, en me disant que c'était
peu probable que je reparte avec cette putain de minute de pénalité.
Vers 14h30 l'organisation a sorti un classement hors pénalités
et j'étais 63, le 100ème étant à plus
d'une minute de moi donc je me dis que c'était bon pour moi.
Par contre ce fut un vrai cafouillage de l'organisation jusqu'au
départ car il y a eu énormément de réclamations
à cause des bouchons aux spéciales mais l'organisation
ne voulait pas supprimer l'ensemble des pénalités
puisque certains pilotes avaient pris des "vrais pions"
en liaison. Résultat : ils ont donné les dossards
de l'après midi aux 30 premiers et après ce fut le
méga bordel dans le parc fermé. La pauvre Catherine
Lalay a pété les plombs :il y avait plus de 100 pilotes
qui l'assaillaient pour savoir s’ils repartaient et elle n'en savait
rien!! Les dossards arrivaient donc au compte goutte et les pilotes
se jetaient dessus pour voir s’ils y étaient !!! j'ai eu
mon dossard à 10 min du départ et d'autres dossards
sont arrivés alors que les premiers pilotes sélectionnés
commençaient à partir toutes les 5 secondes.!!
Je pense donc que l'organisation d'une course pareille pourrait
prévoir ce genre de problème et poster des commissaires
aux entrées des spéciales pour neutraliser les pilotes
qui attendent plus de 5 minutes. Je crois d'ailleurs que c'est dans
le règlement FFM de l'enduro. Ceci éviterait à
certains pilotes d'avoir des comportements de vrai CONNARDS dans
les bouchons. Et une telle mesure rétablirait un équilibre
pour les gros numéros qui ont déjà un désavantage
avec un terrain dégradé. Pour finir sur cet événement
je peux vous assurer que les dossards après 190-200 qui ont
pointé à l'heure n'ont pas vraiment dû respecter
les règles de la file d'attente ....
Bon enfin tout va bien (ou mal) je repars....
L'Après-Midi
Le départ est donné deux par
deux toutes les 5 secondes grâce à des grilles de cross
!! depuis la place de Peyrat le Château. Certains pilotes
sont comme fous et les quelques virages sur le bitume donnent lieu
à un mini super-motards !!! Ensuite tout se passe comme prévu
: les difficultés sont bien au rendez vous et s'enchaînent
sans relâche. J'ai eu le plaisir de voir Marc à la
Goutte-Morte qui m'a pris en photo. Le public était présent
quasiment partout. Quelques petits bourbiers nous font comprendre
qu'on a beaucoup de chance d'avoir ce temps car avec 60 motos seulement
devant moi, c'est déjà Beyrouth!! un vrai champ
de mine comme dira Camozzi à la remise des prix, qui est
parti 72 suite à la faible performance de la Pampera en spéciale.
La Carrière de Quenouille a été un peu
usante mais d'une grande beauté puisqu'on avait une vue imprenable
sur le bourbier de Quenouille en contrebas qui était noir
de monde sur des centaines de mètres (impressionnant). Le
Premier CH est atteint, la moto et le pilote vont bien : je n'ai
plus de crampes de stress, mon objectif étant déjà
atteint et je me dis alors que chaque mètre supplémentaire
est un bonus. Le CH2 me semble de plus en plus technique, en
fait c'est moi aussi qui ne passe plus avec la même lucidité,
les difficultés s'enchaînent vraiment sans repos. Le
tracé est quasi exclusivement du hors piste, dégagé
et ouvert pour la course par les traceurs (chapeau au centaines
de bénévole pour ce boulot). Les CP qui ponctuent
le parcours nous permettent de discuter un peu avec les commissaires
qui nous motivent et nous encouragent (Merci à eux). Comme
un Marshall au milieu d'une côte que j'ai pas très
bien négocié et qui me dit de ne pas m'énerver
et que Esquirol a pleuré au même endroit !!! Ca remonte
le moral même si c'est faux !!!! Le Bourbier de Quenouille
c'est fantastique, il y a tellement de monde même pour les
nationaux car on n’a pas encore trop d'écart avec les premiers.
Par contre, après la sortie de Quenouille relativement facile
(j'ai visé tous les pieds des spectateurs puisque c'est dur
en dessous !!), il y avait un petit bourbier infernal et très
peu de public pour aider. Je me suis tanké et j'ai dû
un peu gueuler pour qu'un type avec un caméscope vienne m'aider
à contre cœur pour son matériel (Merci quand même).
Par contre au moment où j'ai mis du gaz pendant qu'il tirait,
j'ai entendu un gars hurler derrière moi : c'était
un pilote qui avait eu la mauvaise idée de prendre la même
trajectoire que moi, il était tanké 3 mètres
derrière moi et en me retournant j'ai cru voir un ours brun
tellement je l'avais crépi :-) (désolé!!)
Après quelques pierriers bien usants comme l'écuelle
du Loup et quelques autres bourbiers où je remercie vivement
le public de m'avoir sorti de très mauvaises postures, j'ai
commencé à avoir des crampes abdominales (pas bon
signe). Je suis arrivé au CH2 où mon assistance commençait
sérieusement à se geler les c.... Je croyais être
hors course mais ils me disent que j'ai encore 30 minutes avant
la mise hors course alors après une petite collation je suis
reparti. Il y a eu 60 pilotes à être arrivés
au CH2 mais le problème c’est qu’il y avait de moins en moins
de spectateurs dans les difficultés. Je suis arrivé
au bois de Crozat et il y avait encore quelques personnes au niveau
du CP mais le bois est encore long, très long et là
plus personne. Je voyais la route en contre bas ainsi que les dernières
voitures des spectateurs qui partaient rejoindre la tête de
la course. A ce moment j’avais 1H30 de retard sur les premiers,
j’ai passé le bois de Crozat accompagné d’un autre
pilote, rocher après rocher (mon pot s’en souvient encore).
Un autre pilote était là en train de mécaniquer
à la lampe électrique. Et vers la fin du bois deux
nanas se sont proposé de nous aider à tirer les motos
! ! ! Sûrement des copines de pilote, elles ont fait ce qu’elles
ont pu (pas d’esprit déplacé svp) je suis quand même
arrivé à la fin de ce foutu bois ! ! Là des
organisateurs qui faisait la circulation m’interpellent et me disent
qu’il y a une descente qui se jette dans un bourbier transformé
en champ de mine avec trois pilotes tanké et plus aucun spectateur
;-( alors ça a été le coup de grâce car
j’avais pas envie de passer la nuit dans un bourbier par 0°C-
au maximum-, et je suis rentré par la route jusqu’au
CH3. Je me suis pelé pendant 10 Km pour rejoindre Royère.
C’était peut être pire qu’un bon petit moulard…Là
ma fidèle assistance que je remercie encore m’attendait et
ils m’ont appris que seuls 30 Pilotes ont atteint le CH3. Après
je ne sais plus j’étais sous une bonne douche chaude …..
En conclusion je suis super content d’être
arrivé là même si des mauvaises langues diront
que l’édition 2001 a eu de trop bonnes conditions météo
donc facile. Mais je rappelle quand même qu’il n’y a eu que
15 pilotes à l’arrivée cette année et pas 30
comme certaines années. Je suis heureux d’être passé
dans des endroits mythiques comme le moulard de Quenouille ou le
pierrier du bois de Crozat que j’ai vu des dizaines de fois en vidéo.
Place aux autres pour l’année prochaine,
j’ai déjà donné….
A+
Nicolas V.
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